10 décembre 2008
Surpris par la neige
C’était un mercredi comme elle les aime dans les contes de Noël.
Un jour d’hiver profond où sans crier gare la neige avait étendu sa robe de coton pendant la nuit, et allait souffler à flux continu ses copeaux blancs du matin jusqu’au soir.
Les champs de fruitiers étaient engourdis, comme piégés dans leur sommeil. Même le linge, qu’elle avait oublié de ramasser la veille, avait congelé sur le fil.
Ce sentiment d’imprévu et de permanence à la fois, l’emplissait de joie...
Il s’est levé plus tard que d’habitude. Elle l’a mené à la fenêtre de l’étage pour voir le spectacle immobile.
A son « oh » de ravissement, elle a compris que la journée allait démarrer comme un évènement heureux.
Elle allait annuler tous les rendez-vous parce que l’accès aux routes s’avérait périlleux. Un bon prétexte pour accepter l’invitation que la nature leur avait envoyée.
Dès le petit déjeuner terminé, il se sont dépêchés d’aller fouler les étendues vierges et silencieuses.
Petit lapon rouge partait à la conquête du cercle polaire pour chasser les ours blancs.
De retour de l’expédition polaire, l’équipage est rentré les joues en sang, le bout du nez glacé. Avec le sentiment d’avoir vécu un moment de plénitude.
La venue de la neige est chaque fois une fête.
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