13 décembre 2008
Les cerisiers japonais
En regardant par la fenêtre ce matin, il revient à sa mémoire un souvenir lointain.
C’était dans le pays de son enfance, où la neige était précieuse et rare. Elle devait avoir l’âge du Petit trottineur aujourd’hui.
Par un matin de printemps, ses parents l’ont réveillée et lui ont demandé de se dépêcher car une surprise l’attendait dehors.
Toute encore engourdie par le sommeil, elle est sortie dans le jardin, et fut éblouie par la surexposition d’une blancheur éclatante. Elle crut à un rêve : le sol était recouvert d’un tapis mousseux immaculé. Elle pensait que la neige était venue.
Alors elle a couru et s’est jetée à terre pour se rouler dedans. Elle s'est égratignée les mains et les coudes.
Ce n’était pas de la neige, mais les pétales des amandiers en fleurs, tombés sous un coup de vent.
Elle était un peu déçue, mais voulait continuer à croire en ce rêve, en prenant les pétales à pleines mains...
De ce moment précieux, il reste quelque part une jolie photo prise par son père, mais elle ne la trouve plus.
Alors elle songe à celle d’Edouard Boubat, les « cerisiers japonais », qui expriment avec force et simplicité la candeur de son souvenir.
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